Le voilà au centre d’une petite place, en face d’une grande église gothique. En face de lui, son adversaire s’avance d’un pas décidé. Il ne peut plus reculer, et doit l’affronter. Malgré la situation, les deux adversaires prennent le temps de se regarder, de se jauger, de manière quasi rituelle.



Un coup part. Évité de justesse, la réplique ne tarde pas. Après plusieurs échanges de coups, on comprend le style de chacun. L’assaillant est dans la puissance brute : asséner des coups violents aux points faibles avec vitesse et précision. Le baroudeur est beaucoup moins agile mais perçoit bien les coups, et use d’illusion, comme des sauts dans le temps pour frapper au bon endroit au bon moment. Son instinct le guide. Chacun reproduit les gestes de l’autre, avec sa propre personnalité. Ils communiquent et expriment leur style à travers le combat.

La brute semble malgré tout prendre le dessus, donnant un violent coup de pied latéral ; le parer par l’avant-bras ne suffit pas : on entend des bruits de craquelures, et le baroudeur est acculé, genou à terre. Alors qu’il allait lui porter le coup final, l’assaillant semble perturbé par quelque chose qu’il a vu.



Le baroudeur perçoit la fenêtre de tir, et lui porte un coup comme hors du temps, imperceptible, comme s'il s’était téléporté. Son poing arrive droit dans l’abdomen, amenant l’assaillant à s’écrouler au sol, KO.

La tête contre le sol, essoufflé, le baroudeur se relève péniblement. Une lumière flash passe sur lui, comme une lumière de phare. Il redresse son regard et réalise ce qui a pétrifié son adversaire. Autour de lui, des silhouettes noires et grandes de 3 mètres ; à la place de la tête : une source de lumière, dirigée comme une lampe torche. Ils semblent se rapprocher lentement, mais c’est une illusion, ils arrivent très vite.



Notre héros a bien compris qu’ils venaient pour son adversaire. Il doit se cacher, et vite. Une des lumières passe devant lui. L’instant d’après, il a disparu, terré derrière un pillier. Les agents ne semblent pas le rechercher, et se placent en cercle autour de l’assaillant.

Sonné, il tente de bouger. En réaction, tous les faisceaux des agents, alors dispersés, se concentrent sur lui.

Les lumières deviennent beaucoup plus brillantes, et commencent à brûler vif l’adversaire. Il hurle de douleur dans un cri terrorisant.

La pression sur les épaules du baroudeur s’accentue, s'il y va, il court un immense risque. Les agents s’en prendront sûrement à lui. S’il le laisse, il sera le suivant. De longues secondes de douleurs passent. Les cris continuent et s’intensifient. La tension et les hurlements le terrorise. D’un seul coup, il agit, et disparait. D’une vitesse hallucinante, on le voit à peine récupérer le corps de son adversaire. C’est par sa vivacité qu’il perd les agents ; ils regardent partout autour d’eux, oubliant leur principal objectif. Le bandit s’est volatilisé.